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8 avril > 30 juin 2015
Le musée a accueilli l’exposition "Grandir après la Shoah" du 8 avril au 30 juin 2015. Conçue par Isabelle Lassignardie, historienne de l’art et archiviste, elle présente des dessins d’enfants réalisés lors de colonies de vacances organisées par l’UJRE après la guerre.
Il y a soixante-dix ans les camps étaient libérés, camps de concentration et centres de mise à mort. Le processus qui aboutit à la politique de destruction totale des Juifs s’enracine dans l’idéologie antisémite hitlérienne et passe par la répression à l’égard de tous ses adversaires politiques et principalement les judeo-bolchéviques.
Si la Shoah a une dimension unique dans l’histoire, elle est reliée à l’anéantissement voulu par les nazis du différent, de l’Autre, de l’ennemi, de l’adversaire. Parmi les adversaires les plus déterminés du nazisme et de leurs collaborateurs français, les communistes.
C’est dans les rangs des FTP-MOI que l’on retrouve de nombreux juifs communistes qui luttent les armes à la main contre l’occupant. Ils se rassemblent aussi dans l’UJRE dont l’action pendant et après la guerre continue le combat contre l’antisémitisme et tous les racismes. L’histoire de l’extermination des Juifs d’Europe croise donc l’histoire de la résistance communiste pendant les combats et dans les camps.
Mais ce rapport ne s’arrête pas en 1945 avec la découverte de l’univers concentrationnaire. Il se perpétue dans l’immense effort de solidarité que l’UJRE organise à l’égard des enfants sauvés du génocide. Des orphelins de père, de mère ou des deux, cachés pendant la guerre trouvent dans les diverses structures de l’UJRE et de sa Commission centrale de l’enfance des lieux de reconstruction individuelle. Ils nous ont laissé des traces particulières et méconnues : des centaines de dessins.
Soixante-dix ans après, il fallait les montrer pour ce qu’ils sont – des actes de création. Il fallait les montrer en les contextualisant et en donnant à voir ce qui unit histoire juive et histoire communiste.
En 1945, la CCE auprès de l’UJRE ouvre ses premiers foyers ou maisons d’accueil. D’abord dirigée par Joseph Minc, puis par Sophie Schwarc et enfin par Anna Vilner, la CCE accueillera entre 1945 et 1958 près de 600 enfants. Il y en avait 320 en 1947 et moins de 20 à la fin de son activité. On découvre ici la localisation des foyers, leurs années d’ouverture et de fermeture, les noms de la plupart des directeurs des structures, les tranches d’âges des enfants accueillis.
Dans les foyers, les patronages et les colonies de vacances de la CCE, l’expression artistique jouait un rôle majeur. Après l’école, en vacances, les enfants dessinaient, ils racontaient leur journée, illustraient des histoires, écrivaient des lettres, etc. Il nous en reste quelques albums souvenirs, des journaux de bord, des compte-rendus de kermesses, de visites culturelles, des bouts de ce qui composait des journaux muraux ou encore des dessins aux sujets libres.
Ces dessins et ces textes livrent des éléments sur ce qu’était la vie quotidienne de ces enfants, sur leurs histoires personnelles, sur ce qui leur était transmis dans ce contexte de l’après-guerre.
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