Nous avons choisi de proposer au public une exposition qui s’intéresse plus à la réception des Révolutions russes en France qu’au « récit révolutionnaire » des événements des années 1905 à 1917 et de poursuivre jusqu'en 1967 sur les anniversaires des Révolutions.
Car de fait, la question pour un musée d'histoire ouvrière et sociale n'est pas de savoir s'il l'on peut encore célébrer la révolution russe mais de montrer pourquoi elle fût célébrée, puis remisée sur l'étagère des objets souvenirs. Enfin de compte, une fois de plus d'interroger les lectures qui ont été faites de l'événement dans la durée et d'en montrer les évolutions, les différences au cours des décennies et ce, dès 1917 jusqu'au soixante dixième anniversaire de la Révolution d'octobre en 1987.
Quelles ont donc été ces lectures de la Révolution russe par le mouvement ouvrier français en 1917 ? Quelles furent les représentations, au cours des décennies suivantes, que les organisations et partis politiques se revendiquant du mouvement ouvrier ont véhiculées, soutenues, ou abandonnées ? Pour répondre à ces questions nous partirons aussi de la spécificité de la relation franco-russe au regard des relations que notre pays a entretenu tout aussi spécifiquement avec l'Angleterre, l'Allemagne ou les États-Unis.
Notre exposition entend montrer l'espoir qu'a nourri cette Révolution mais aussi les déceptions, les ruptures voire les dénonciations, pour livrer au public encore une fois la diversité des approches, celles-ci bien évidemment relatives au contexte, aux époques.
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