Mai 68 dérange encore ! Mai 68 passionne toujours !

Le musée de l’Histoire vivante est partie prenante du 40ème anniversaire du plus important mouvement social que la France n’ait jamais connu.

Parti des universités de Nanterre et de la Sorbonne, le mouvement étudiant est devenu la révolte d’une jeunesse très critique vis-à-vis d’un gouvernement, d’un régime, d’une société et de ses représentants institutionnels. La violence de la répression policière contre les manifestations étudiantes à Paris dans le quartier Saint-Michel a mobilisé aussitôt les syndicats ouvriers et la gauche française. Le mois de mai étudiant est devenu aussi celui des travailleurs engagés dans une grève générale dont les origines sociales se retrouvent dans les grèves et mobilisations sociales de l’année 1967.

La contestation en France n’est pas exclue des mouvements à l’échelle mondiale qui confère au mouvement de Mai 68 des racines, une extension, une identité variée, internationale.

Comment les deux journaux l’un organe central du PCF, l’Humanité, l’autre de droite, Le Figaro, ont-ils couvert l’événement ? Similitudes affichées parfois sur la caractérisation du mouvement étudiant, désaccords et oppositions à propos des grèves ouvrières sont à lire et/ou à découvrir. Une quarantaine de numéros des deux quotidiens permettant de suivre la chronologie des faits du 29 avril au 7 juin 1968 sont présentés dans les trois salles de l’exposition. Dans chacune des salles, des pochoirs et des peintures restituent le travail de l’Atelier des Beaux-Arts et dialoguent avec des reproductions de tracts et de journaux de toutes les sensibilités politiques de l’extrême gauche française aux partis de gauche traditionnels. Enfin une série de photographies extraites de la collection Daniel Tamanini et du journal La Voix de l’Est donnent à voir quelques images du mouvement à Montreuil et en banlieue.

Un film produit par le magazine Regards intitulé 1968 les ouvriers aussi est diffusé. L’historien Xavier Vigna et le cinéaste Bruno Muel s’y entretiennent de Mai 68 sur fond d’images de la grève à l’usine Yema de Besançon dont la figure emblématique est la syndicaliste CGT Suzanne Zedet.

Mai 68 à la Une